Droit de réponse à l’article paru dans 20 minutes le 14/09/2022
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Cet article nous qualifie d’ « anti-trans », et détourne totalement notre pensée. Il repose sur des interprétations erronées de notre discours, nous qualifiant d’ « essentialistes » et nous associe à l’extrême-droite, dans le but de compromettre nos réputations plutôt que de répondre à nos arguments. Nous ne sommes pas anti-trans, nous sommes pro-femmes.
Nos propos n’ont rien de transphobes. De la même façon que critiquer l’islam n’est pas islamophobe, critiquer l’idéologie transgenriste n’a rien de transphobe. Être transphobe, c’est le fait de discriminer ou d’appeler à la haine des personnes trans. Tel n’est pas notre cas. Dire que les femmes sont des femelles adultes humaines est incompatible avec l’essentialisme : c’est ce qu’on appelle philosophiquement du matérialisme. Nous disons que les femmes sont des femelles et qu’il n’y a pas de distinction entre les deux. Pour nous le mot femme décrit la sexuation.
Le sociologue Emmanuel Beaubatie rétorque que notre positionnement serait « profondément paradoxal » car « l’histoire des luttes féministes a longtemps été, justement, celle de l’affranchissement aux assignations à la biologie ». Or, si le transhumanisme cherche à s’affranchir définitivement de la biologie, le féminisme lui, vise à ce que les spécificités biologiques des femmes soient reconnues dans la société et que nous soyons en capacité de les maîtriser.
Nous ne résumons pas les femmes à leurs corps, mais disons que ce corps est ce qui permet de les définir.
Enfin, Emmanuel Beaubatie nous associe à l’extrême-droite. Or, nos positions largement exprimées et assumées pour la constitutionnalisation du droit à l’IVG, pour le partage des tâches domestiques, pour la reconnaissance de la Shoah, contre l’antisémitisme, pour l’accueil des réfugiés, pour le mariage gay et lesbien sont antinomiques avec ce courant politique.