Droit de réponse à la tribune parue dans médiapart le 18/09/2022
Lire la tribune “Pour une alliance féministe et trans” avec insertion de notre droit de réponse.
Notre droit de réponse a été publié dans Médiapart.
Cette tribune énonce des contre-vérités à notre sujet et repose sur une mécanique d’inversions orwelliennes : les hommes pourraient devenir des femmes, les féministes matérialistes dont nous sommes seraient essentialistes, etc…Nous ne nous opposons pas aux droits des personnes trans, nous ne sommes pas anti-trans, nous sommes pro femme. Nous critiquons le transgenrisme qui est une idéologie sexiste. De la même façon que critiquer l’islam n’est pas islamophobe, critiquer l’idéologie transgenriste n’est pas transphobe. Être transphobe, c’est le fait de discriminer ou d’appeler à la haine des personnes trans. Ce n’est pas notre cas.
Dire que nous instrumentalisons les droits des femmes est faux. Nous observons que les transactivistes, eux, instrumentalisent régulièrement les luttes des femmes pour les reprendre à leur compte : des mâles transféminins remportent sans scrupule des compétitions sportives de femmes, d’autres sont envoyés dans des prisons pour femmes et on a pu relever des cas de viols de leur co-détenues. Certains s'emparent des collages contre les féminicides pour appeler au meurtre de celles qu’ils désignent comme « TERF », d’autres tentent appellent au boycott du décompte des féminicides tenu depuis 2016 par le collectif “Féminicides par compagnons ou ex” au prétexte qu’il n’inclurait pas les mâles transféminins.
Si nous ne résumons pas les femmes à leurs corps, nous considérons que ce corps est la seule chose qui permette de définir ce qu’est une femme. Dire que les femmes sont des femelles adultes humaines est incompatible avec l’essentialisme : c’est ce qu’on appelle philosophiquement du matérialisme. Être matérialiste, c’est se fier au concret, au réel, à ce que l’on peut quantifier et mesurer. Au contraire, le transgenrisme qui voudrait que l’on attache plus d’importance à « l’expression de genre » d’une personne, est une forme d’essentialisme selon laquelle l’essence des femmes serait de porter des talons et des paillettes.
Nous ne sommes pas opposées toutes les transitions et nous comprenons que dans certains cas de dysphorie cette solution semble être la meilleure. Nous appelons simplement à la vigilance, en mettant en lumière des scandales sanitaires comme celui de la clinique du genre Tavistock actuellement poursuivies par plus de mille familles parce qu’elle a fait transitionner leurs enfants en situation de fragilité.
Nos positions largement exprimées et assumées pour la constitutionnalisation du droit à l’IVG, pour le partage des tâches domestiques, pour la reconnaissance de la Shoah, contre l’antisémitisme, pour l’accueil des réfugiés, pour le mariage gay et lesbien sont antinomiques de toute association avec l’extrême-droite.
L’idéologie transgenre essaye de redéfinir ce qu’est l’orientation sexuelle. Forcer des lesbiennes à inclure des pénis dans leur sexualité est la base de la lesbophobie. Que ces pénis soient ceux d’hommes dits “cis” ou de mâles transféminins qui se revendiquent lesbiennes. Par ailleurs, l’existence des personnes de trans prouve bien que la transition n’est pas toujours la meilleure solution à la dysphorie de genre.