Quand la CAF fait la promotion du transgenrisme.
Dans un article publié le 25 Janvier 2023, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) encourage les familles de personnes qui se déclarent transgenres, à ne surtout pas questionner cette démarche et à l’accueillir positivement. S’il est plutôt bienvenue qu’une institution étatique se préoccupe de la santé des personnes trans, il est en revanche regrettable qu’elle omette d’interroger les personnes qui observent des effets délétères que peut entrainer une transition sur la santé (corps médical, collectifs de parents d’enfants trans, personnes detrans, etc). Décryptage.
Un cafouillage au niveau des termes révélant un manque de maitrise abyssal du sujet.
Tout d’abord, la CAF nous parle de “genre assigné à la naissance”. Or, le genre désigne un ensemble de stéréotypes accolé à chacun des deux sexes. Le milieu médical parle plutôt de “sexe” observé à la naissance. Quand au verbe “assigné”, il est régulièrement employé par les militants transgenristes afin d’insinuer le fait qu’on attribuerait de force telle ou telle caractéristique à telle ou telle personne. Or, à la naissance, personne n’assigne rien à personne, le corps médical se contente de décrire des faits objectifs mesurables, descriptibles selon un ensemble de caractéristiques scientifiques : taille, poids, date et heure de naissance, sexe.
On apprend ensuite de la bouche d’Anaïs Perrin-Prevelle, coprésidente de l'association OUTrans, que “le genre n’a rien à voir avec la sexualité.”. En effet, et en ce sens on ne comprend d’ailleurs pas pourquoi le transgenrisme s’est immiscé au sein de la lutte pour les droits des personnes gays et lesbiennes. Le genre a plutôt à voir avec la sexuation. Sexualité, sexuation : un préfixe commun mais deux mots différents. Le premier désigne un ensemble de comportement relatif au désir sexuel, lorsque le deuxième désigne un ensemble de caractéristiques biologiques permettant de définir le sexe d’un individu. On imagine donc qu’Anaïs Perrin-Prevelle a fait un petit amalgame et voulait en réalité nous parler de sexuation. Or le genre est directement en lien avec la sexuation : le genre masculin est accolé au sexe mâle, et le genre féminin au sexe femelle.
La CAF nous parle également de “caractères sexuels genrés” lorsque “caractère sexuels” aurait suffit. L’expression “caractère sexuel genré” ne veut tout simplement rien dire.
>>> Pour comprendre la différence entre le sexe et le genre, lisez notre article “ Quelle est la différence entre le sexe et le genre?”
Se préoccuper du bien-être des enfants qui se disent trans : une nécessité.
On peut saluer la volonté de la CAF de tenter de prévenir les violences intra-familiales qui peuvent résulter de l’annonce d’une transition de genre. Ces enfants et ados qui souffrent de dysphorie de genre sont souvent rejetés par leur famille, et cela doit cesser.
Néanmoins, se préoccuper de la santé de son enfant ça n’est pas valider tout ce qu’il dit. Un enfant atteint de dysphorie de genre éprouve une profonde détresse, et cette détresse doit être prise en compte, l’enfant doit pouvoir bénéficier de soins. Et si on allait à la racine du problème ? Et si on questionnait l’origine de la dysphorie de genre ? dans son livre Dommages irréversibles, la journaliste Abigail Shrier nous apprend qu’une part conséquente des adolescentes qui souffrent de dysphorie de genre souffrent de commorbidités qui créent cette dysphorie : stress post-traumatique dû à des violences sexuelles, troubles du spectre autistique, dysmorphophobie (image déformée de soi-même) due à une exposition prolongée à des réseaux sociaux qui proposent des filtres tels qu’Instagram et TikTok, etc.
La CAF aurait peut-être pû interroger Céline Masson et Caroline Eliacheff, pédopsychiatres autrices de l’ouvrage La fabrique de l’enfant transgenre : ces dernières auraient peut-être pu leur apporter des pistes intéressantes concernant la prise en charge d’enfants qui se déclarent transgenres.